Publié le 06.10.2022
Image de l'acutalité
Qui n’a ni compte sur les réseaux sociaux, ni e-mail, ni effectué d’achats en ligne ? Combien ont pris des dispositions, par exemple en confiant leurs codes d’accès à un proche? « La mort à l’ère digitale » inventorie les questions et outils soulevés par la mort à l’ère du numérique.

Les traces laissées sur internet, de manière volontaire ou involontaire, sont nombreuses. Elle se composent du profil numérique sur les réseaux sociaux, des comptes sur différentes plateformes d’achat en ligne, des boîtes e-mail, des abonnements, des blogs, des pages internet personnelles, etc. Une forme de continuité virtuelle semble donc devenue inéluctable pour toute personne décédée qui utilisait les outils numériques. Pour cette raison, certaines applications sont nées, permettant par exemple de documenter des directives anticipées ou des dispositions funéraires ou testamentaires. Ces outils numériques ont une influence directe sur les proches, ainsi que sur le travail et les compétences attendues des professionnel·le·s.

Le projet « La mort à l’ère numérique », sponsorisé par Technology Assessment Swiss (TA-SWISS) est réalisé en collaboration entre l’Institut interdisciplinaire du développement de l’entreprise de la HEIG-VD, Ethix, l’Institut de droit privé de l’UNIL, l’Institut des humanités en médecine et la Chaire de soins palliatifs gériatrique CHUV-UNIL. Il entend dresser un état des lieux des outils technologiques actuels et prévisionnels, d’en évaluer l’influence sur le statut de l’identité numérique post-mortem ainsi que leur impact sur les processus de deuil.

Une attention particulière sera portée à deux aspects :

  • La visibilité des objectifs du secteur privé dans le développement et la commercialisation des outils numériques appliqués au contexte de la mort. Dans une perspective d’innovation responsable, il importe en effet de mieux comprendre les motivations et les attentes de ces acteurs privés et leur influence sur les comportements et les pratiques institutionnelles et sociales.
  • La manière dont ces technologies changent les rapports entre utilisateurs et entre les vivants et les morts.

Dans ce contexte, un tableau des questions juridiques, éthiques et psychosociologiques ouvertes en lien avec la mort à l’ère numérique sera dressé et des propositions de recommandations seront émises à l’intention des décideurs politiques fédéraux et cantonaux.

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