Pellets de bois torréfié pour la production de chaleur et d'électricité

La torréfaction de la biomasse est un
procédé de prétraitement thermochimique entre 240°C et 300°C en
l'absence d'oxygène permettant d'augmenter son pouvoir calorifique, de
supprimer son caractère hygroscopique, de faciliter son broyage et
d'obtenir un combustible de qualité constante.
Un premier projet a permis d'évaluer les performances de combustion de
granulés préparés à base de bois torréfiés. Dans ce projet, plusieurs
types de pellets ont été comparés pour leurs propriétés
physico-chimiques, les performances de combustion obtenues dans une
chaudière à pellets de 50kW, et les émissions de poussières et de
polluants gazeux. Pour finir, une analyse de l'impact environnemental
comparé des pellets usuels et des pellets torréfiés a été effectuée.
Deux autres projets ont ensuite permis d’évaluer les techniques de
production de biomasse torréfiée et les coûts associés pour une
installation de taille modeste (production d’environ 200 tonnes/année).
Une unité prototype de 20 kg/h a été conçue et réalisée et des essais de
torréfaction ont été effectués avec des résidus divers. Ce dernier
projet a bénéficié du soutien financier de l’Office Fédéral de l’Energie
et du fonds Cogener des Services Industriels de Genève.
On peut conclure que les avantages de ce combustible par rapport aux pellets du commerce sont multiples :
- Une réduction de 70 à 90% de l'énergie nécessaire du broyage,
- Une densité d'énergie de l'ordre de 15 GJ/m3 soit de 50% supérieure aux granulés conventionnels et donc des coûts de stockage et de transport nettement réduits,
- Son caractère hydrophobe, ce qui permet un stockage à l'air libre et sur de longues périodes,
- Sa production à partir d'une grande variété de sources telles que plaquettes forestières, résidus forestiers ou agricoles ou autres résidus de l'industrie alimentaire (écorces, noyaux, etc.),
- Son pouvoir calorifique (par unité de masse) de 25 à 30% supérieur,
- Le rendement énergétique global de sa production est de l'ordre de 91% au lieu de 85% pour les pellets ordinaires,
- Les impacts sur la santé humaine (-60%) et sur les émissions de gaz à effet de serre (-50%).
