Publié le 25.05.2022
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Avec l’importance grandissante de l’utilisation de la troisième dimension, il devient nécessaire d’envisager un nouveau référentiel altimétrique global pour la Suisse.

Si vous questionnez des passant·e·s sur quel est le plus haut sommet de Suisse, beaucoup vous répondrons : « la pointe Dufour », et certain·e·s pourront même vous donner l’altitude exacte, soit 4634 m. Par contre, si vous leur demandez comment cette altitude est déterminée et quelle est sa référence, vous verrez probablement des sourcils se froncer.

Les altitudes font naturellement partie de notre quotidien, qu’elles soient sur nos cartes, nos montres connectées ou dans les bulletins météorologiques. Pourtant la définition d’une altitude comporte des notions de géodésie complexes.

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Les altitudes en Suisse : de leur origine à nos jours

Qu’est-ce qu’une altitude ? En Suisse, les références altimétriques officielles résultent du nivellement fédéral de 1902. Le point de référence officielle est le Repère Pierre du Niton (RPN) situé dans la rade de Genève avec une altitude de 373.60 mètres. Le premier nivellement de précision en Suisse a été mesuré entre 1860 et 1890 et c’est en 1902 que celles-ci furent inscrites dans la loi comme altitudes officielles des géodonnées de base.

Un contexte en mutation

L’utilisation du sol, du sous-sol et du sursol a non seulement considérablement augmenté, mais s’est également complexifiée, notamment dans les milieux bâtis denses. La gestion de la ressource du sol, toujours plus sous pression, a aussi entraîné une croissance des besoins d’intégration de la composante altimétrique dans de nombreux domaines tels que le cadastre souterrain ou la modélisation 3D du territoire qui est de plus en plus utilisée pour gérer les villes et concevoir des espaces urbains.

Avec d’une part le développement de nouvelles méthodes d’acquisition et d’autre part l’évolution des puissances de calcul et de stockage, le volume de géodonnées, notamment altimétriques, augmente de façon exponentielle. Aujourd’hui, une voiture équipée d’un dispositif laser scanner peut acquérir une très grande quantité de données rapidement avec une composante altimétrique sur tous les points mesurés.

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À propos du projet Swiss Height System

Le projet Swiss Height System comprend deux volets. La HEIG-VD s’occupe de la conduite générale du projet, de la communication et réalise les études des aspects administratifs, organisationnels et légaux. Parallèlement, Swisstopo traite des aspects scientifiques du nouveau système de référence altimétrique durable et compatible avec les systèmes européens et mondiaux.

  • Le groupe de travail à la HEIG-VD a pour principaux objectifs de :
  • «Get the big picture» - obtenir un large inventaire des données altimétriques utilisées en Suisse au travers d’une enquête en ligne qui sera envoyée aux gestionnaires de géodonnées de l’ensemble de la Suisse.
  • Sensibiliser les utilisatrices et utilisateurs des informations altimétriques (autorités, administrations, gestionnaires du territoire et d’infrastructures techniques, planificateurs, etc.) à la nécessité de disposer d’un système de référence altimétrique rigoureux au travers de vidéos, d’articles et de démarches participatives.
  • Évaluer l’opportunité de changer de système par la réalisation d'une analyse «coûts – bénéfices».
  • Clarifier les implications juridiques et définir un plan de communication.

Le projet devrait être finalisé à la mi-2024.

Collaborateurs et collaboratrices impliqués : - Elisa Borlat, collaboratrice scientifique, HEIG-VD - Yves Deillon, Professeur HES, HEIG-VD - Sébastien Guillaume, Professeur HES, HEIG-VD

Informations complémentaires

https://swiss-height-system.heig-vd.ch

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