BiodivAR : la réalité augmentée géolocalisée pour les apprentissages de la biodiversité (2020-2024)

Description
BiodivAR est un projet de recherche doctorale FNS (PNR 77 - Digital Transformation) qui étudie l’utilisation de la réalité augmentée (RA) géolocalisée pour les apprentissages de la biodiversité. Il a été conduit en collaboration avec Laura Leon Perez, chercheuse en sciences de l’éducation de l’UNIGE, et Catherine Audrin, professeure à la HEP Vaud (Médias, usages numériques et didactique de l’informatique).
Pour les besoins de cette recherche, des chercheurs du MEI ont développé une plateforme cartographique web de création d’expériences de RA géolocalisée (https://biodivar.heig-vd.ch). Elle permet de situer des points d’intérêt à des coordonnées géographiques et d’y placer divers médias (texte, son, images…), déclenchés (affichés/joués) par la proximité des utilisateur·ice·s. Elle a permis de concevoir des environnements augmentés pédagogiques sur la biodiversité qui ont été utilisé dans des études expérimentales. Premièrement, les études ont porté sur des méthodes permettant potentiellement d’améliorer l’utilisabilité des interfaces de RA géolocalisée, notoirement déficiente.
Ces recherches ont permis de développer une approche logicielle qui alterne entre différentes méthodes de suivi positionnel, pour garantir l’ancrage stable des objets virtuels dans l’interface. Des tests utilisateurs ont été conduit et ont permis de valider cette approche, tout en développant également des méthodes de mesure de l’attention visuelle avec l’eye tracking. Les études d’eye tracking ont permis de révéler des facteurs influant sur le temps d’écran lors d’activité pédagogiques impliquant la RA géolocalisée.
Finalement, une étude expérimentale conjointe a été menée auprès de 169 élèves vaudois âgés de 12 à 17 ans, afin de comparer une approche intégrant l’outil BiodivAR à une approche basée sur l’utilisation de support pédagogique physique (en papier). Elle a permis de mettre en évidence les apports de la RA : les élèves ont mieux retenu les informations sur la biodiversité présentées en RA, et ils ont davantage exploré la nature. En revanche, l’utilisation de la RA n’a pas permis d’améliorer des aspects plus sensibles des apprentissages de la biodiversité tels que les affects environnementaux (un ensemble d’indicateurs liés au sentiment de connexion avec la nature, à la préoccupation pour l’environnement ou aux intentions d’agir en faveur de ce dernier). Cela est potentiellement lié au rôle inhibiteur que joue l’écran de la tablette, qui ne permet pas une immersion directe dans la nature.
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